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Non à la dérogation pour les néonicotinoïdes « tueurs d’abeilles » ! La consultation publique est toujours ouverte

néonicotinoides

 

Il est encore temps d’exprimer votre opposition à la prolongation de la nouvelle dérogation pour les néonicotinoïdes réclamée par la filière de la betterave. La prolongation de cette dérogation fait l’objet d’une consultation publique en ligne ouverte jusqu’au 24 janvier 2023 inclus accessible ici:

Pour rappel, cette consultation publique a été lancée par le ministère de l’Agriculture pour ré-autoriser l’usage de ce pesticide très dangereux … pour la 3e année consécutive ! Les néonicotinoïdes sont interdits en Europe et en France depuis le 1er septembre 2018. Leur toxicité est reconnue, ils sont surnommés « les tueurs d’abeilles ».
Les pesticides néonicotinoïdes représentent un danger pour la nature – pollinisateurs mais aussi invertébrés aquatiques et non aquatiques, oiseaux – et par extension pour l’Homme. Utilisés pour l’enrobage des semences, ce mode d’action favorise une diffusion sur l’ensemble de la plante (feuilles, fleurs, racines, tiges) pour 2 à 20% du produit, le reste contamine quant à lui le sol, l’eau et l’air qui ont besoin de plusieurs années pour se dépolluer de ces substances.

La filière de la betterave sucrière avait obtenu fin 2020 une dérogation provisoire de 3 ans (sous « conditions strictes ») pour recourir aux pesticides néonicotinoïdes et faire face à la jaunisse virale ainsi qu’à une diminution de leur production (la jaunisse virale est transmise aux plantes par les pucerons verts).
Parallèllement, des fonds avaient été débloqués afin de permettre le développement d’alternatives à l’emploi des néonicotinoïdes dans la filière. En 2021, l’Anses (l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement) a identifié 22 alternatives possibles au recours aux pesticides dans le traitement des cultures de betteraves dont 4 disponibles immédiatement et 18 autres déployables en 3 ans. La condition de réussite : un engagement ferme et pérenne de l’État pour soutenir leur développement.

Aujourd’hui le gouvernement a le choix. Plutôt que d’autoriser à nouveau l’usage des néonicotinoïdes en prévention d’une attaque potentielle de pucerons, il serait possible de dédommager les exploitations a posteriori si elles sont effectivement touchées par la jaunisse en conditionnant leur attribution à une adaptation des pratiques agricoles de la part des exploitants.
Ce dédommagement permettrait d’organiser la transition d’inciter les betteraviers à rendre leurs exploitations plus résilientes à long-terme en adoptant des pratiques agroécologiques (avec notamment des rotations de culture qui réduisent fortement le problème).
Les abeilles sont déjà fortement fragilisées par de nombreux fléaux. Leur disparition coûterait des milliards d’euros à la France.

Aujourd’hui, cette alternative a d’autant plus de sens que – d’après l’INRAE et l’Institut Technique de la Betterave – “la pression virale de 2022 semble moindre qu’en 2021 et 2020“. En effet, ”aucune plante n’était positive aux virus à date du début décembre”

Notons que la jaunisse de la betterave est due à un puceron… or les pucerons sont la nourriture des oiseaux insectivores, qui ont quasiment disparu des immenses étendues de betteraves puisqu’on a supprimé les haies ! Par ailleurs, les prédateurs de pucerons, les « auxiliaires » que sont les coccinelles et autres syrphes, ont été massacrés par les mêmes néonicotinoïdes .

 

Enfin, on cultive de plus en plus  des betteraves …pour produire des biocarburants, qui sont en soi, une catastrophe écologique!!

Exprimez votre opposition à l’autorisation de cette dérogation et à ce recul de la législation pour protéger la biodiversité :

https://formulaires.agriculture.gouv.fr/index.php/646927?lang=fr

 

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