L’année 2022 a vu l’arrivée à Herbeys du frelon asiatique (Vespa velutina). Plus largement c’est toute la région Rhone-Alpes qui a connu une explosion des nids de frelons asiatiques. Notre département est particulièrement touché par cette multiplication des nids : de 37 nids détectés en Isère en 2018, on est passé à plus de 1000 en 2022 ! Sur Herbeys, la plupart des apiculteurs ont été confrontés à cette nouvelle menace qui a pesé sur les colonies à l’automne. Mais le frelon asiatique n’est pas seulement un danger pour les abeilles, c’est aussi une menace pour la biodiversité et pour les citoyens.
Origine du frelon asiatique
Cet insecte au thorax noir, pattes jaunes, à ne pas confondre avec le frelon européen (Vespa Crabro) qui est un peu plus gros, a été introduit en France par l’importation de poteries en provenance de Chine, il y a une quinzaine d’années. Il s’est répandu dans toute la métropole jusqu’à notre village qui jusqu’alors était épargné.
Son cycle de vie est le même que celui des autres « vespidés » (famille des guêpes) : au printemps, les femelles fondatrices qui ont été fécondées à l’automne précédent, et qui ont passé l’hiver en hibernation (beaucoup meurent si l’hiver est rude !) commencent à construire un premier « nid primaire » petit guêpier ouvert à la base, souvent sous une avancée de toit, un balcon, dans un hangar, etc. facile à identifier. Elles pondent leurs œufs et élève la première génération de frelons.
Lorsque la colonie se développe, elle émigre alors vers un autre emplacement, et construit alors un énorme nid , qui peut faire plus d’un mètre de diamètre , souvent au sommet des arbres, mais aussi dans des buissons, ou sous un toit.
Plusieurs milliers de frelons vont donc peupler cet édifice, cherchant l’alimentation des larves à élever sous forme de protéines…C’est ce besoin de protéines qui conduit les frelons à s’attaquer aux autres insectes, dont les plus commodes à attraper sont les abeilles qui vont et viennent autour de la ruche.
Le frelon procède par un vol stationnaire devant la ruche, attrapant une abeille au vol, ou sur la planche d’envol, puis il coupe la tête et l’abdomen, les pattes et les ailes, ne conservant que le thorax qui contient les puissants muscles des ailes, dont il fait une bouillie destinée à nourrir les larves.
Il consomme ainsi majoritairement des abeilles domestiques, mais également d’autres espèces : des mouches, des guêpes sociales, ainsi qu’une centaine d’autres arthropodes.
Une seule colonie de frelons asiatiques élimine ainsi en moyenne 11 kg d’insectes en une saison ! (de mars à octobre).
A ce titre elle contribue de façon dramatique à l’effondrement de la population d’insectes et, par conséquence, à l’effondrement de la chaine alimentaire des oiseaux et de toute la biodiversité.
Le frelon asiatique est donc un danger pour tous, au-delà de sa dangerosité d’insecte agressif.
En effet, il est très dangereux de déranger, ou même d’approcher une colonie : les frelons sortent en nuée pour attaquer l’intrus qu’ils vont poursuivre sur une longue distance.
Il faut savoir qu’en France il y a plus d’accidents mortels par piqure d’hyménoptères (guèpes, frelons, abeilles, bourdons) que par morsure de serpents !
A l’automne naissent des fondatrices , sorte de « reines » qui vont s’accoupler avec des frelons mâles, et entrer en hibernation. Le nid est alors abandonné et ne resservira pas : à la chute des feuilles, on découvre ces grosses boules de papier gris, mais c’est généralement trop tard pour intervenir.
Les techniques de lutte
Elles sont de 3 ordres :
- piéger un maximum de fondatrices au début du printemps, quand elles commencent leur élevage et qu’elles sont attirées plutôt par des matières sucrées : la multiplication de pièges sélectifs est un moyen de ralentir la multiplication des colonies . Néanmoins, il n’existe aucun piège qui soit totalement sélectif. La mise en place, le suivi des pièges et l’évaluation de leur efficacité impliquent une coordination locale rigoureuse.
- la destruction des nids secondaires, quand on les découvre, pendant la belle saison : trop dangereux pour le novice, ce travail relève de spécialistes, équipés de matériel spécifique : perches télescopiques (de 20 m !!!) injectant un insecticide dans le nid, fusils de « paint ball » à air comprimé projetant des billes d’insecticide, drones, etc. Elle est également très coûteuse.
Si vous trouvez un nid adressez-vous à la mairie. Ne pas essayer de détruire le nid vous-mêmes ! - Sensibiliser, détecter et signaler. La lutte contre ce fléau passe aussi par la prévention et l’information des citoyens qui doivent apprendre à reconnaître les nids et à les signaler.
Réunion publique le mercredi 1er février à la MPT
Vu le caractère très envahissant de cette espèce exotique, la prédation des frelons risque de prendre des proportions massives sur notre commune et globalement sur toute la région. C’est pourquoi le Groupement de Défense Sanitaire Apicole (GDSA) propose une campagne régionale de piégeage des fondatrices au début du printemps pour enrayer cette prolifération.
Afin de mieux comprendre ces enjeux et de mettre en place un plan local de lutte et de prévention contre cette espèce envahissante, le CCH et la mairie organisent une réunion d’information et de sensibilisation le :
mercredi 1er février à 19h30 à la salle de l’Estrade de la MPT
Réunion animée par Bernard Verneyre du GDSA.
Nous vous attendons nombreux à cette réunion.
Pour plus d’infos voir :
bonjour suite à cette réunion avez vous choisi un référent pour Herbeys.
je suis Yann ranval le référent pour vaulnaveys le haut.
merci de me recontacter
06.86.43.82.61
yann.ranval@orange.fr